Les pratiques

Et si on parlait des voeux de fin d’année !

Permettez que je vous propose un concept. Celui-ci n’est pas à adopter mais plutôt à étudier !

Nul scientifique ne me contredirait si j’affirme que les paires d’opposés sont inhérents à la vie : le haut et le bas, le chaud et le froid, l’attraction et la répulsion, le positif et le négatif, etc…

Mais je vais aller plus loin. Je pense que la vie, la manifestation, l’univers tel que nous le voyons repose sur la friction de ces paires d’opposés qui initie un mouvement vers l’équilibre. Imaginez deux pièces de température différente séparées par une porte : vous ouvrez la porte et un mouvement de l’air se déclenche et va vers l’équilibre de la température. Neanmoins, cet équilibre sera relatif et précaire car il suffit d’ouvrir une nouvelle porte pour qu’un autre mouvement se déclenche.

En vertu de cette loi, l’année prochaine nous proposera de nombreux mouvements de recherche d’équilibre qui passera par cette friction des paires d’opposés; cela signifiera des crises, des guerres et des expériences dites positives ou négatives.

Pourquoi des guerres et des tensions ?

Parce que le dispositif égo/mental qui habite la quasi totalité des êtres humains et donc de nos politiciens/citoyens/état va forcément attiser les frictions car ce qui est juste, agréable à un peuple ou à un individu ne l’est pas pour l’autre et ainsi à nouveau la friction des paires d’opposés jouera…

C’est un peu comme le balancier d’une horloge, un peu /beaucoup à gauche et un peu/beaucoup à droite. Ainsi, si une « mère Thérésa apparaît quelque part il se pourrait bien qu’un petit/grand Hitler naisse ailleurs et agissent tous les deux ! Ce qui n’empêche pas que selon les rythmes naturels de la vie il y a des périodes dites plus positives que d’autres avant que le balancier ne nous ramène de l’autre côté !

Que faire ?

Avez-vous remarqué que plus on remonte le balancier de l’horloge et moins cela bouge ? Tout en haut, les mouvements sont insignifiants. La seule solution, à mes yeux, est de remonter le plus possible au sommet du balancier. Car là-haut, c’est-à-dire en nous, dans un espace privilégié que nous expérimentons dans le sommeil profond, parfois dans la nature ou en méditation se trouve la sérénité où tout est tranquille. Cet espace tranquille peut accueillir toutes les oscillations intérieures ou extérieures que nous trouvons vers le bas du balancier.

Je nous souhaite pour la nouvelle année de gravir ce balancier intérieur et de nous y établir le plus haut possible !

Convertir les Nons en Oui

Souvenons-nous : la quasi totalité des émotions négatives est le fruit du refus de la vie telle qu’elle est.

Qui dit refus dit non (1) et le chemin spirituel est de convertir les nons en Oui.

Que fait le Sage en face d’une situation défavorable ? Il commence par dire Oui. et nous ? Nous commencons par dire non.

Quelles sont les étapes de cette conversion :

1.- D’abord faire barrage à cette attitude de justifier ces émotions dites négatives avec, par exemple, des expressions telles « c’est bien normal que je réagisse ainsi, tu as vu ce qu’il a fait ! » ou « j’ai réagi ainsi à cause de mes traumatismes « , etc…

2.- Doit naître en nous l’intention de dire Oui. Cette intention pourrait n’être qu’une démarche intellectuelle, au début. Qu’importe !

3.- Ensuite, va apparaître l’élan du coeur : d’accord je vais tenter de dire oui et j’y mets du coeur, du sentiment.

4.- Certains d’entre nous vont utiliser la respiration pour faire cette conversion ; « à l’inspir, j’accueille, je ressents l’émotion générée par le refus et à l’expir je laisse aller »

5.- Peu à peu les premiers Oui vont apparaître. Au début, ces Oui apparaîtront avec un certain temps de retard par rapport au refus (des heures, des jours…) et progressivement la distance entre le temps du refus et du Oui va diminuer. A la fin du processus, c’est quasi instantané : refus, acceptation ! Ces Oui apparaîtront peut-être d’abord dans des situations faciles où les émotions ne sont pas si fortes. Un de mes amis chers disait que les Sages ont toujours un Oui d’avance. Ils ne sont jamais pris au dépourvu !

(1) A ne pas confondre les refus de choix et les refus de réaction

Pactiser avec le diable

Dans un dernier article, je parlais du mental qui nous ment sur ce que nous voyons, sentons, entendons, car il déforme la vision en fonction de nos préférences. De plus, il nous oblige à souffrir car il refuse systématiquement d’accepter la réalité telle qu’elle est lorsque cela ne nous convient pas.

J’ai ainsi dit qu’il fallait chasser cet intrus de notre système. Un internaute m’ai dit que j’étais trop dur avec l’égo/mental et que nous avions besoin d’un égo/mental fort sur le chemin spirituel.

Souvenez-vous : Jésus était en retraite dans le désert ; Satan, le tentateur a essayé de pactiser avec Jésus en lui promettant monts et merveilles. Jésus a refusé !

Il n’est pas question de pactiser avec le mental et de justifier ses comportements….à moins de tourner le dos à la recherche de la paix et de la sagesse !

Une maman, dont le jeune fils tape ses camarades de jeu, ne peut pas justifier les actes du petit garçon. Que va-t-elle faire ? Va-t-elle le punir et l’empêcher de sortir ? Elle peut le faire mais au risque que son enfant se rebelle encore plus ! Elle va faire preuve d’habilité si c’est une bonne mère intelligente. Elle va tenter de comprendre les raisons qui poussent son fils à faire preuve de violence.

De même, il ne faut pas justifier les comportements de notre mental mais en revanche il faudra faire preuve d’habilité. D’abord le comprendre et ensuite négocier avec lui.

Dans d’autres articles, j’explorerai cette habileté et comment la faire grandir !

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